lundi 14 janvier 2019

Découvrons les asperges avec la Princesse de Clèves

La princesse de Clèves de Madame de la Fayette





Vous rappelez vous il y a quelques années, Nicolas Sarkozy ne comprenait pas pourquoi ce roman se trouvait au programme d'un concours de la fonction publique. Il a déclenché alors la colère de la population et certains lui ont envoyé le roman par la poste. Je me suis dit alors à ce moment là que chacun pouvait lire ce roman et que moi aussi j'allai le lire un jour. Ce jour est venu la semaine dernière.

Ce roman nous plonge dans l'univers de la cour royale sous Henri II et Catherine de Médicis. Mademoiselle de Chartres fait son entrée à la cour à l'âge de 16 ans. Elle est magnifique et possède une grande vertu. Son but est de trouver un bon parti. Le prince de Clèves tombera amoureux d'elle. Ils se marieront. La cour royale n'est pas sans tentation et la rencontre avec le duc de Nemours sera fatale pour leur mariage. 

Si vous souhaitez une histoire d'amour torride, passez votre chemin ! Je vous ai dit au début que notre Demoiselle de Chartres était très vertueuse. Bien qu'elle fut sous le charme du Duc de Nemours, qu'elle aimerait bien qu'il se passe quelque chose, et que lui également est amoureux d'elle, sa raison et son éducation l'emporte sur sa passion amoureuse. 



On voit bien ici que le Prince de Clèves est un extraterrestre, les mariages ne se font par amour. Seules les alliances comptent et les passions amoureuses sont  réservées aux maîtresses. Madame de Clèves se retrouve donc entre un mari amoureux et un courtisant séduisant lui aussi complètement amoureux. La vie n'est pas simple pour elle.

J'ai beaucoup aimé ce roman parce que j'ai retrouvé cette époque que j'avais déjà exploré avec Une colonne de feu de Ken Follet et mes vacances à la découverte des châteaux de la Loire. J'ai découvert une Marie Stuart, Reine Dauphine (parce qu'elle est mariée à François II, le fils d'Henri et de Catherine), très curieuse avec la vie amoureuse des membres de sa cour. Personne ne peut avoir de secret pour elle parce que les différents princes et princesses ne savent pas tenir leur langue. La différence avec le roman de Ken Follet est que ce roman donne beaucoup moins de détails sur ce qui se jouait sur le plan international mais davantage sur l'ambiance de la cour et comment les princes et princesses agissaient avec les membres de la famille royale. C'est assez différent de ce qui se passait à Versailles à la cour de Louis XIV.

A la question, est ce que ce livre peut être lu par la guichetière d'une administration, je dirai que oui. Je vous ai parlé du contexte, mais il n'est pas forcément indispensable de le connaitre. C'est avant tout l'histoire d'une femme qui se pose des questions sur la voie à suivre : celle de ses penchants amoureux ou celle de la raison. Il est vrai que le style m'a un peu dérouté au début mais finalement on s'y habitue et on reste focalisé sur les aventures de notre princesse.

Est ce que vous saviez que c'est Catherine de Médicis qui a amené les asperges en France ? Pour lui rendre hommage, j'ai cuisiné un gratin de légumes verts faisant une place de choix aux asperges.




Gratins de légumes verts


Ingrédients : 

 - 100 g de haricots verts
 - 100 g de petits pois
 - 1 botte d'asperges vertes
 - 1 poignée de feuilles de roquette
 - 1 boule de mozzarella
 - 20 cl de crème fraîche
 - 1 œuf
 - sel poivre
 - 1 cuillère à café de poudre de noix de muscade

Les légumes utilisés ici n'étant pas de saison, j'ai utilisé des légumes en bocal. Pour des légumes frais, prévoyez de les pré cuire avant de les enfourner.

Préchauffez le four à 180°C (th 7). Égouttez les légumes et placez dans 4 mini cocotte les petits pois, les haricots verts, la roquette et les asperges. Coupez en petits morceaux la mozzarella.

Dans un saladier, versez la crème fraîche et l’œuf. Battez et assaisonnez (sel, poivre, et noix de muscade). Ajoutez ce mélange dans les minis cocottes. Finissez en parsemant de morceaux de mozzarella. Enfournez et laissez cuire pendant 15 min.

Bon appétit et bonne lecture.


lundi 7 janvier 2019

Une autre dystopie de Margaret Atwood

C'est le cœur qui lâche en dernier de Margaret Atwood






Si le nom de Margaret Atwood vous dit quelque chose, cela est normal. Elle est l'auteure de La servante écarlate : dystopie racontant le quotidien d'une femme devenue esclave à cause de sa fertilité. C'est le cour qui lâche en dernier est son dernier roman publié en France et elle réussit le tour de force de nous emmener dans un monde très différent et tout aussi flippant.

Stan et Charmaine sont un couple marié. Ils vivent depuis quelque temps dans leur voiture parce qu'ils ont du renoncer à leur maison. En effet, un grosse crise économique est survenue. Elle a dévasté l'économie. Beaucoup d'emplois ont été détruits. Les entreprises sont parties laissant des jeunes et des moins jeunes sans ressources. La criminalité a augmenté, ainsi que la peur. 

Stan et Charmaine subsistent grâce à l'emploi de serveuse de Charmaine mais vivre dans une voiture, se nourrir de beignets et ne pas prendre de douches commencent à leur peser. Tandis que Charmaine pense à la prostitution, Stan reprend contact avec son frère Connor, petit trafiquant. Et puis une opportunité de changer de vie tape à leur porte. C'est le projet Positron. Deux villes jumelles. Quand on intègre le projet, on a le droit à un emploi et une maison pendant un mois. Le mois suivant, les habitants le passent en prison. Pendant ce temps là d'autres personnes prennent leur place. Ainsi, tout le monde est prisonnier mais aussi gardien de prison. Selon les promoteurs, c'est le seul moyen de donner à tout le monde un emploi et une vie digne de ce nom. Mais attention, les alternants ne doivent pas se rencontrer.



Le projet peut paraître génial mais est ce que cela ne cache pas quelque chose de louche ? Et qu'est ce qui peut nous arriver si nous entrons en contact avec les alternants ? Stan et Charmaine découvriront cela bien assez rapidement.

Comme je le disais en introduction, Margaret Atwood a réussi à recréer un monde effrayant mais possible. En lisant ce roman, je réfléchissais au mouvement des gilets jaunes. Ce mouvement réclame un peu plus de justice sociale. Ne seraient ils pas eu aussi tentés par ce projet dans un contexte de forte crise économique ? Et ce type de crise peut très bien avoir lieu. Prenons simplement l'exemple de Détroit où les habitants et les entreprises ont complètement déserté laissant dans cette ville fantôme les plus démunis. C'est vraiment effrayant et le pire c'est que je ne vous ai pas tout dit.

J'ai également aimé ce roman parce que l'auteure bien que continuant dans son univers de dystopie n'a pas fait de copié collé. Elle n'a pas essayé de recréer la recette de la Servante Écarlate et de transposer d'autres éléments. Ce roman est vraiment très différent aussi bien au niveau du thème mais aussi au niveau de la construction. Un conseil si vous avez aimé la Servante Écarlate foncez vous allez découvrir un autre roman tout aussi flippant.

Pour illustrer ce roman, j'ai fait honneur à la street food que pouvait manger Stan et Charmaine dans leur voiture mais avec une version plus légère que j'ai trouvé sur Fourchette et Bikini parce que nous avons tous manger bien gras ces deux dernières semaines.




Onions Rings version light


Ingrédients (pour deux personnes)

 - un oignon
 - 110 g de farine
 - 40 g de Maïzena
 - 1/2 cuillère à café de levure chimique
 - Une cuillère à café de paprika
 - Sel Poivre
 - un peu d'huile
 - 145 g d'eau froide

Épluchez l'oignon et coupez le en larges tranches (C'est bien meilleur !). Détachez les rondelles.
Préparons la pâte à beignet : dans un saladier, versez et mélanger avec une cuillère en bois les farines, le sel, le poivre, le paprika. Ajoutez petit à petit l'eau. Mélangez et ajoutez enfin la levure.

Préchauffez votre four à 210°C.

Recouvrez votre plaque de papier sulfurisé. Plongez vos rondelles d'oignons dans la pâte à beignet et posez les sur la plaque. Pulvérisez un peu d'huile sur vos oignons et enfournez.

Laissez cuire 15 min et dégustez.