jeudi 12 avril 2018

Le plein de vitamine C pour la Servante écarlate.

La Servante écarlate de Margaret Atwood


J'ai voulu découvrir ce roman après tout ce que j'ai lu sur la blogosphère. Le sujet me faisait vraiment envie. Lire ce livre, c'est entrer dans un monde où tout a changé pour les femmes. La fertilité a diminué à cause de la pollution rendant les femmes fertiles très précieuses pour cette société. Elles sont mises à la disposition d'hommes riches et de leurs épouses afin de leur donner une descendance. Ce sont les servantes écarlates. Les autres femmes sont soit des "marthas" des employées de maison, soit des "tantes" des instructrices dans les écoles formant les servantes écarlates soit elles sont déportées dans les colonies pour manipuler des déchets toxiques ou cultiver le coton et les tomates. Ces femmes sont déportées parce qu'elles sont trop vieilles, infertiles ou gênantes pour la société.

On apprend en lisant ce roman qui est en fait un témoignage écrit par une de ces servantes écarlates : Defred, qu'elles sont très précieuses mais elles sont esclaves. Elles n'ont pas le droit de lire, de regarder la télévision, de s'enduire de crème hydratante, elles n'ont pas le droit d'utiliser leur vrai prénom. Defred signifie qu'elle appartient à Fred. Elles doivent en plus se livrer à une cérémonie d'accouplement chaque mois au moment de leur ovulation.



Defred nous fait part des évènements qu'elle vit mais aussi ces souvenirs d'avant avec son mari, sa fille, sa meilleure amie, son passage dans cette école formant les servantes écarlates. C'est comme cela qu'on apprend beaucoup sur cette nouvelle société.

Ce roman donne à réfléchir et je me suis posé longtemps la question : Comment les États-Unis ont pu basculer dans ce monde ? Les États-Unis sont pour moi le pays de la liberté par excellence. On y tolère des choix de vie totalement différents : Entre Hugh Hefner et les Mormons, il y a tout un monde. Et comment des millions d'Américains et d’Américaines ont pu accepter ces changements ? Alors je sais bien que cette histoire n'est qu'une fiction mais dans d'autres parties du monde, on a pu observer à de nombreuses reprises des minorités imposer des diminutions de liberté individuelle au plus grand nombre. Je peux citer de nombreux exemples : l'Allemagne Nazie, et à notre époque Boko Haram au Nigéria.

J'ai eu ma réponse quelques dizaines de pages plus tard et c'est effrayant ! Je ne vous spoilerai pas, lisez et vous trouverez cela effrayant et totalement plausible et d'autant plus avec nos nouvelles technologies. 

J'ai beaucoup apprécié la postface de l'auteur qui nous apprend dans quel contexte elle a écrit cette dystopie et on peut se rendre compte alors de son génie. Elle a imaginé des choses qui pour elle étaient possibles ou ont déjà eu lieu et c'est ce qui donne une autre dimension à son texte, et tout cela au début des années 1980. Et c'est pour cela que je trouve ce roman intéressant mais effrayant.

Au delà du thème, j'ai pris plaisir à cette lecture, le style est agréable même si j'ai trouvé qu'il y avait quelques fois des longueurs dans le texte. Je vous recommande vraiment ce roman. Pour la série, je ne pourrai vous conseiller, je ne l'ai pas vu, mais j'ai bien envie de le faire. Cela m'a aussi donné envie de lire d'autres dystopies. J'ai lu il y a quelques année 1984 de Georges Orwell qui a inspiré Margaret Atwood. Je l'ai beaucoup aimé. Il fait parti de mes classiques.

Pour illustrer ce roman, je vous ai concocté une salade qui permet de faire le plein de vitamine C. En effet, Defred voulait manger des oranges, elles étaient devenues rares dans ce monde. Moira, la meilleure amie de Defred a même attrapé le scorbut.



Salade pour un plein de vitamine C

Ingrédients :
 - la moitié d'un verre de mélange blé-quinoa
 - quelques feuilles de jeunes pousses : un mélange de saison
 - trois billes de mozzarella
 - une orange sanguine
 - un demi poivron rouge en bocal. Ce n'est pas la saison du poivron, mais ce dernier apporte un max de vitamine C. Vous pouvez à la belle saison, faire des bocaux avec des poivrons grillés et les manger tout au long de l'année, ou les acheter en supermarché.
 - persil frisée frais. Le persil est riche lui aussi en vitamine C.
 - quelques radis roses

Pour la vinaigrette
 - le jus et le zeste d'une orange bio
 - 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
 - 3 cuillères à soupe de vinaigre de cidre
 - une échalote 
 - sel/poivre

Dans une casserole d'eau bouillante versez la moitié d'un verre du mélange blé-quinoa. Laissez cuire 10 minutes. Égouttez puis déposez dans votre assiette le mélange cuit.
Lavez et essorez vos jeunes pousses, puis les disposer également dans votre assiette. 
Coupez les radis en rondelles fines. Coupez en petites tranches votre demi poivrons. Coupez des suprêmes de votre orange sanguine. Disposez le tout dans votre assiette avec vos billes de mozzarella.
Émincez un petit bouquet de persil et saupoudrez votre salade. Assaisonnez à votre goût. 

Pour réaliser la vinaigrette, prélevez le zeste d'une orange, puis presser le jus. Ajoutez à cela 3 cuillères à soupe d'huile d'olive et du vinaigre de cidre dans les mêmes proportions. Émincez une échalote que vous ajouterez au mélange. Salez et poivrez.

Bonne dégustation.



4 commentaires:

  1. J'ai beaucoup entendu parlé de ce livre aussi : il faut que je le lise aussi. 1984 fait aussi parti de mes classiques préférés donc le rapprochement que tu fais avec ce roman me donne très envie de le découvrir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1984 et La servante écarlate sont deux dystopies. Ces deux œuvres se rapprochent sur le fait qu'elles nous font réfléchir sur ce que le monde pourrait devenir si nous ne faisons pas attention à nos libertés acquises. Et tout comme 1984, le servante écarlate semble un futur possible.
      Je suis contente que ma chronique t'ai donné envie de lire cette œuvre.

      Supprimer
  2. Ah...tu m'a donné carrément envie de filer m'acheter ce bouquin (mais peux pas, j'ai Zero Waste Challenge :/ ), je vais donc me mettre en chasse brocante-Bon Coin immédiatement. Je pense que c'est le genre de livre qui peut occasionner une review complète par chez moi, donc si le coeur te dit d'en débattre, je te ferai signe ! Merci pour la recette de salade, c'est typiquement le genre de plat et d'associations que je vais refaire cet été avec les poivrons du jardin, qui vont peut-être finir en bocaux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ! je suis contente de t'avoir donné autant envie aussi bien pour ce roman que pour la salade. Je suis ouverte à tout débat sur cette lecture.

      Supprimer