jeudi 31 mai 2018

Jardinage et Tea Time pour Agatha Raisin

Agatha Raisin enquête : Pas de Pot pour la jardinière de M.C Beaton







C'est le troisième tome de cette série et le deuxième que je lis. J'avais beaucoup aimé le deuxième tome. Il était pour moi une bouffée de fraîcheur dans mes lectures. C'est donc avec grand plaisir que j'y retourne. On retrouve donc Agatha après son retour de vacances. Les choses ne sont pas restées tel quel à Carsely en effet une nouvelle venue s'est installée dans la maison de la malheureuse défunte du deuxième tome. Elle a déjà jeté son dévolu sur le beau James et sur les habitants en remettant au goût du jour le jardinage. Un grand concours du plus beau jardin est annoncé, Agatha compte bien le gagner coûte que coûte. Malheureusement, tout ne se passe bien : des jardins sont saccagés, des poissons sont assassinés et la nouvelle venue Mary est retrouvée par le duo Agatha James suspendue à une corde la tête plantée dans un pot de fleur. Bien que tout le monde déconseille à Agatha de se mêler de cette affaire, elle reprend du service. 

J'ai beaucoup aimé ce tome. Agatha est toujours aussi fraîche, loufoque bien qu'elle évolue. En effet, James s'intéressant à Mary, elle se détache un peu de lui. Elle devient même amie avec les deux. Ne me jetez pas des pierres mais cela me fait penser à la théorie de l'élastique du fameux livre Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. (Oui, je l'ai lu ! mais il y a très longtemps j'étais jeune et j'ai été influencée par les livres de Louise Reninson) Plus elle s'éloigne de James, plus il veut passer du temps avec elle. Bref, j'attends de voir ce que cela donnera dans les autres tomes, mon côté fleur bleue attends qu'il se passe quelque chose entre eux. Affaire à suivre.



Du côté de l'affaire justement, l'auteur développe certains personnages et on en apprends un peu plus sur les habitants, les relations entre eux et notamment la famille du pasteur. On est presque malheureux de connaître les conclusions de cette affaire. Je vous rassure il n'y a pas que des personnes antipathiques et psychopathes dans ce village. On s'attache aux habitants surtout lorsque l'on se rend compte qu'ils adorent tous leur Agatha. L'intrigue est bien ficelée et on découvre en même temps qu'Agatha l’assassin de cette pauvre Mary.

Ce tome me donne encore plus l'envie de continuer cette série. J'ai même appris qu'il existe une série télé qui a été diffusée sur France 3. Peut être que je m'y pencherai un jour.

Pour le côté gastronomique de cette article, je me suis inspirée du tea time très important dans ce roman. Voici donc une recette de scones. Ils sont délicieux accompagnés de confiture de prunes. Mes invités du jour en ont fait qu'une bouchée.
Si vous prend l'envie de manger des scones salées, c'est ici



Scones sucrés  

Ingrédients :

 -  12 cL de lait (je n'ai pas essayé avec du lait végétal mais ça doit fonctionner)
 - 3 cuillères à café de levure chimique
 - 50g de beurre
 - 200 g de farine

Sortez le beurre du frigo 30 minutes avant de commencer ou passez le un petit coup au micro onde. Il doit être mou pas liquide. Préchauffez votre four à 180°C. 

Versez la farine dans un saladier, ajoutez y le beurre et mélangez à l'aide d'une cuillère en bois ou pour les plus téméraires avec les mains. 

Ajoutez au mélange la levure puis petit à petit le lait jusqu'à ce que la pâte soit assez ferme. A l'aide d'un rouleau à pâtisserie, étalez votre pâte sur un plan de travail. Ne le farinez pas trop. La pâte doit être assez épaisse (3 cm d'épaisseur environ). Découpez vos scones avec un emporte pièce ou un verre. Badigeonnez les avec du lait pour les dorer.

Enfournez les environ 10 minutes.

Servez les à l'heure du tea time avec de la confiture, du miel, ou du beurre.





jeudi 24 mai 2018

Tag sur les livres

Bonjour,

Aujourd'hui, je vous propose un article un peu particulier : un tag sur les livres. J'ai été taggué par Gaëtane, vous pouvez lire ses réponses ici. Commençons ce tag.


1. Avec quel(le) auteur(e) voudriez-vous partager un déjeuner ? 

Si je devais choisir un auteur pour partager un déjeuner voire plus (attention n'y voyez pas de sous entendu sexuel, il n'y en pas.), je choisirai Elizabeth Gilbert. J'imagine avec elle tout d'abord préparer un repas et discuter pendant ce temps là de ses techniques de cuisine, de ces plats préférés de ses voyages, de tout et de rien. Ensuite nous dégusterons ces plats avec des amis. Je trouve que dans les dîners entre amis, les discutions les plus intéressantes se passent à l'écart dans la cuisine. Quand on coupe des légumes, on se livre, on rigole, c'est vraiment sympa.

J'ai beaucoup aimé Mange, Prie, Aime et L'empreinte de toute chose. Ces livres sont vraiment inspirants. Ils donnent envie de voyager, d'apprendre de nouvelles choses, de vivre plus simplement, sans stress. J'aimerai beaucoup lui poser plein de questions, et refaire le monde avec elle. 

2. Quel(le) auteur(e) voudriez-vous ramener à la vie ?  

Léon Tolstoï ! Il a écrit des chefs d’œuvres : Anna Karénine, Guerre et Paix. Imaginons s'il avez eu plus de temps, il aurait peut être pu en écrire bien d'autre. 

Mis à part l'envie de découvrir d'autres livres incroyables, j'aimerai bien aussi prendre du temps pour discuter avec lui. Je trouve qu'il a des idées incroyablement modernes pour son époque. Dans Anna Karénine, il met Lévine sur un piédestal parce qu'il ne veut pas habiter la ville, il préfère la campagne, le contact avec la nature. Il ne veut pas de cette vie moscovite superficielle que vivent les autres personnages. Cela fait aussi partie de mes principes de vie. Je veux prendre le temps, je ne veux pas me comparer aux autres, j'ai ce que j'ai et je n'en veux pas plus. J'ai l'impression que Tolstoï adhère aussi à ces principes. On s’entendrait peut être super bien.

3. Quel livre voudriez-vous racheter pour le plaisir d’avoir une édition plus belle ?


J'ai pas mal de belles éditions dans ma bibliothèque. Elles sont souvent chinés et viennent à moi sans que je les cherche spécialement. Généralement, ce sont des classiques : les contes de Grimm, les romans des sœurs Brontë, les romans de Jules Verne. Si je devais en avoir d'autres, j'aimerai bien de belles éditions des romans de Tolstoï, des livres de Simone de Beauvoir par exemple.





4. Quel livre, que tout le monde (ou presque) a lu, ne vous fait pas envie du tout ?

 

Je ne dis jamais que je ne lirai pas un livre. Ils viennent aussi à moi de façon aléatoire : entre les livres que l'on me prête, ceux que j'emprunte, je peux donc essayer sans avoir peur de me tromper. Quelques fois, la curiosité me pousse à lire des livres qui ont eu beaucoup de succès mais sans pour autant qu'ils m'attirent. C'est ce qui est arrivé pour Twilight. J'ai lu, j'ai vu ce que c'était. 

Si vraiment je dois citer des livres, je dirais les livres adolescents/jeunes adultes. Sur la blogosphère, je vois beaucoup de titres qui sont lus mais aucun me donne envie. J'ai l'impression que ces séries sont crées et écrites pour vendre du livre. J'ai lu des livres pour ado quand j'avais cet âge : les Meg Cabot, les journaux intimes de Georgia Nicolson ... A cette époque, je ne pense pas qu'il y avait autant de business autour.

5. Quel genre vous fait envie, sans que vous osiez vous lancer ?

 

La servante écarlate m'a donné envie de lire davantage de dystopie. J'ai déjà lu 1984 dans le passé, j'avais beaucoup aimé. J'aimerai découvrir ce style mais j'ai aucune idée d'autres titres que je pourrai lire et aimer. Si vous avez des titres, je suis preneuse.


Je ne taggue personne mais si vous êtes intéressé par ce tag, faites le moi savoir et je serai ravie de lire vos réponses.

 


jeudi 17 mai 2018

Huis clos mortel, odeur d'amande pour Camilla Läckberg

Cyanure de Camilla Läckberg





Je vous avez déjà parlé de Camilla Läckberg dans mon article sur son roman L'enfant Allemand. J'aime beaucoup son univers. Les personnages y sont intéressants et bien travaillés. On s'attache à eux et même ceux qui sont en apparence antipathiques donnent envie de s'y intéresser. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman un peu particulier.

Cyanure est un court roman en comparaison des autres. Il est centré sur Martin Molin, un policier collègue de Patrick Hedström. Ce dernier et sa petite famille n'apparaissent pas dans cette histoire.

Martin et sa petite amie se rendent sur une île à quelques jours de noël pour une réunion de famille. Ils se retrouvent autour du grand-père, un homme fortuné. Celui-ci après avoir attaqué chaque membre de la famille sur sa façon de gérer son argent, et leurs projets professionnels, meurt brutalement. Une odeur d'amande saisie le nez du policier. Celle ci est caractéristique d'un empoisonnement. Aucun moyen de contacter l'extérieur, une tempête de neige les bloque sur l'île et empêche de passer des communications téléphoniques. Débute alors une enquête en huis clos. Les membres de cette famille ne montre pas de tristesse. Ils se montrent seulement inquiet par la menace du grand père de les déshériter.



Seul le frère de la petite amie de Martin semble être affecté par ce meurtre. Il sera retrouvé mort quelque temps après. Martin interroge chaque membre de cette famille bien curieuse, mais se sent démuni. Patrick et son génie lui manque énormément.

Ce roman m'a plu mais pas autant que les romans précédents de l'auteur. En tant normal, j'aime beaucoup Martin parce qu'il se montre professionnel, se donne entièrement aux enquêtes et aide beaucoup à la résolution. Dans ce roman, il se montre moins carré, il est moins confiant et j'ai l'impression qu'il attend que cette tempête finisse enfin pour s'éloigner de sa petite amie qu'il n'apprécie plus tellement.

Les membres de la famille de Lisette sont vraiment antipathiques, froids, seul l'argent compte. Il n'y a pas beaucoup de solidarité entre eux. Étrangement, personne ne s'accuse.

J'ai apprécié tout de même ce roman parce qu'il montre les influences littéraires de Camilla Läckberg. Il y a beaucoup d'Agatha Christie et de Sherlock Holmes. Je suis pas une grande lectrice de ce genre donc je n'ai pas pu voir peut être toutes les références mais cela donne envie de s'y plonger.

Si vous voulez lire une autre chronique sur ce roman, Gaëtane en a publié une ici hier.

La nourriture a une grande place dans ce roman. Que faire sur une île quand il y a une tempête de neige ? Manger est une façon d'occuper le temps. Les petites brioches à la cannelle apparaissent et disparaissent aussitôt. Si elles vous font envie, je vous ai partagé la recette dans le précédent article sur l'enfant Allemand. Aujourd'hui, j'ai décidé de continuer mes expériences avec le lait d'amande. Après le clafoutis aux fraises, voici des petites crèmes au chocolat.



Petites crèmes au chocolat

Ingrédients :
 - 50 cL de lait d'amande
 - 2 bonnes cuillères à soupe de Maïzena
 - 2 cuillères à soupe de sirop d'érable
 - 4 bonnes cuillères à soupe de cacao non sucré

Dans une casserole, mélangez le lait d'amande, le sirop d'érable. Versez une partie de ce mélange dans un bol. Ajoutez y la maïzena et le cacao.

Faites chauffer la casserole à feu doux. Lorsque l'ébullition commence, versez y le contenu de votre bol. Laissez cuire quelques minutes en remuant pour éviter la formation de grumeaux.

Répartissez votre crème dans des ramequins. Laissez refroidir et réservez au frigo.

Bonne appétit  

vendredi 11 mai 2018

Le lait végétal dans un clafoutis, le lait maternel pour Elisabeth Badinter

L'amour en plus d’Élisabeth Badinter

 


Sur ce blog, je vous parle beaucoup de féminisme, d'auteurs, de livres et de romans : par exemple ici ou ici ou . Je ne vous avez pas encore parler des livres d’Élisabeth Badinter, femme de lettre, philosophe, féministe. Je l'ai découverte avec un livre sur la masculinité trouvé dans un easy cash : XY de l'identité masculine, elle a également sortie récemment un ouvrage sur Marie-Thérèse la mère de Marie-Antoinette intitulé Le Pouvoir au féminin, Marie-Thérèse d'Autriche . Aujourd'hui je vais vous parler de son premier livre : L'amour en plus publié en 1980.



Élisabeth Badinter y aborde le sujet de l’allaitement et par ce biais, elle en vient à parler de la place de la femme et de l'enfant dans la société depuis le moyen âge. On découvre contrairement à ce que l'on pourrait croire que l'allaitement n'était déjà pas une pratique automatique. On sait que les aristocrates avaient recours à des nourrices, des femmes qui allaitaient à leur place. Ce n'était pas les seules. De plus en plus de femmes suivirent cet exemple : les bourgeoises, les femmes d'artisans, celles qui avaient besoin de travailler. Ayant beaucoup moins d'argent, elles envoyaient leurs enfants à la campagnes au près de femmes de paysans. Cette pratique n'était pas sans conséquences et beaucoup d'enfants moururent soit pendant le trajet, soit durant la première année, faute de nourriture suffisantes, ou de soins. La mortalité infantile était très importante, des études ont eu lieu à l'époque sur ce phénomène qui inquiétait. On voyait déjà à l'époque que la conciliation entre la vie professionnelle ou intellectuelle et la vie familiale n'était pas facile. Des femmes préféraient alors leurs vies sociales, professionnelles au quotidien de mère. Le rejet de la vie familiale constituait déjà une certaine émancipation qui fut vite réprimée.

Des intellectuels se sont insurgés contre ce phénomène et ont écrit des ouvrages à destinations des mères. L'allaitement est bien évidement la première prescription faites aux femmes. On y vente tout les bienfaits pour les enfants mais aussi pour les mères. En effet, selon eux cela procure du plaisir. Le plus célèbre de ces ouvrages est L'Emile ou de l'éducation de Rousseau.


 La publication de ces nombreux ouvrages a modifié les comportements chez les femmes à tel point qu'elles règneront dans leurs foyers, sur la vie de leurs enfants et ne laisseront plus aucune place au père. L'apogée de cet état de fait arrive avec les théories psychanalytiques de Freud. Avec la psychanalyse, nous sommes plus dans l'injonction d'élever et d'allaiter les enfants, mais dans la culpabilisation des mères. Elles ne font pas assez bien. Toutes les déviances, les psychoses sont de la fautes bien souvent de la mère.


Après la lecture de cette historique, le dernier chapitre nous fait le plus grand bien. L'auteure remercie toutes les féministes qui ont réussi à changer cet état de fait par leurs actions et ont pu démontrer que les théories psychanalytiques étaient obsolètes. Freud pensait décrire des faits biologiques, ce n'était que des faits produits par la société. Elles montrent les évolutions du aux mouvements féministes. Elle est positive sur l'avenir, et évoque même un rebond des pratiques d'allaitement fin des années 70. 38 ans après, nous pouvons dire qu'elle avait raison, ces évolutions continuent même s'il y a encore du travail en terme d'égalité homme-femme, et sur la vision de l'allaitement.

Je me suis un peu intéressée à l'allaitement de nos jours. Dans ma famille, ce n'est pas une pratique courante, je n'ai pas été allaité. Sur huit bébés nés du côté de ma famille maternelle, seul un a été allaité. Je suis allée consulter les statistiques. Il apparait que la France fait partie des pays qui allaite le moins. En 2013, 66% des bébés étaient allaités à leurs naissances. A 11 semaines, ils n'étaient plus que 40%. En Suède, en Norvège, 99% des bébés sont allaités à la naissance. Autant dire que nous sommes à la traine comme toujours. Et pourtant, cela doit rester un choix, tout comme d'avoir des enfants. La société est forte pour nous foutre la pression sur nos utérus et ensuite nous faire culpabiliser de ne pas être une bonne mère : ne pas allaiter, s'amuser, re travailler rapidement. Rappelez vous des réactions quand Rachida Dati reprenait son travail de ministre après son accouchement. Est ce que le fait d'être mère, doit nous obliger à être seulement mère ? L'allaitement n'est pas toujours quelque chose de simple et naturel, d'ailleurs notez le nombre d'articles de ce dossier qui traite des difficultés rencontrées.

J'ai beaucoup appris de ce livre, et j'ai remarqué que souvent ceux qui jugent les femmes d'être de mauvaises mères sont bien souvent des hommes. Et cela remonte loin dans notre Histoire: du début de la culture judéo-chrétienne à la psychanalyse, cela fait des siècles de jugement, de pression. Je trouve surtout cela culotté au vu de leur implication dans l'éducation des enfants. Ce que je retiens donc de ce livre c'est : vive les féministes, continuons notre combat, impliquons les hommes dans leur paternité, assumons nos choix, et fuck à ceux qui essaient de nous culpabiliser.

Du lait maternel au lait végétal, il n'y a qu'un pas ou peut être plus... J'ai décidé récemment d'arrêter de consommer du lait de vache. Je ne le digère plus. Voici donc la recette d'un clafoutis aux fraises avec du lait d'amande.


Clafoutis aux fraises au lait d'amande

Ingrédients :

 - une quinzaine de fraises
 - 40 g de sucre
 - 40 g de maïzena
 - 2 œufs
 - 20 cL de lait d'amande

Préchauffez le four à 180°C. Lavez et équeutez les fraises. Dans un saladier, mélangez le sucre aux œufs. Ajoutez la maïzena et le lait d'amande. Mélangez.

Dans 4 mini cocottes, ou ramequins, répartissez les fraises, puis le mélange.

Enfournez et laisser cuire pendant 25 à 30 min selon la puissance de votre four.

Laissez refroidir et dégustez.