jeudi 28 juin 2018

Direction l'Inde : famille juive indienne et riz coloré

La ville en ses murs de Esther David

 



Dans l'article anniversaire, je vous avais promis de vous parler de mon amour pour la littérature indienne. Cette passion a commencé suite à l'édition "Bombaysers de Lille" dans le cadre de Lille 3000. J'ai découvert la culture indienne, j'ai lu un, deux, plein de livres sur l'Inde. Je trouve ce pays fascinant. Cette grandeur, cette population, la spiritualité qu'a ce peuple. J'ai l'impression que le stress n'existe pas dans ce pays alors que les embouteillages sont bien plus énormes qu'en France. Et pourtant, il y a plein de choses qui devraient m'effrayer : la place de la femme, les inégalités qui existent entre castes, système qui normalement est aboli, la pollution, ...

Le livre que j'ai choisi de vous présenter aujourd'hui est assez particulier puisqu'il nous plonge dans une famille juive en Inde. On y fait la rencontre d'une fillette qui nous raconte la vie de son entourage : sa famille et ses amies. C'est l'occasion d'aborder pas mal de sujets propres à cette famille voire peut être aux juifs d'Inde : la place de la religion et des rites religieux dans la vie, la place des dieux indous qui bizarrement ont une place assez énorme dans cette famille qui n'est pas indouiste. On y aborde la nourriture comme dans tous les livres indiens.


Quand je vous dit que la littérature et la nourriture ont des liens ! Mais aussi les interdits alimentaires dus à la religion et les différences donc entre les plats de cette famille juive et des autres voisins n'appartenant à cette communauté. Cette fillette grandit entourée des ses oncles, tantes et cousins. Elle raconte ses ressentis à propos de sa mère qui travaille, de son père qui lui n'a pas d'activité, de cette pression que l'on met sur les femmes de sa famille pour effectuer des études et trouver un emploi. Sa grand mère décédée a aussi une grande place dans sa vie par son histoire mystérieuse. En effet, sa mère ne veut pas que son grand père lui raconte sa vie et sa mort.

Ce livre dans sa construction est assez particulier en effet, chaque chapitre est tourné autour d'un évènement important frappant cette famille. Il n'y a pas de narration linéaire et donc pas une histoire en tant que telle. Il y a plusieurs histoires et pourtant on suit la vie d'une héroïne. Cela m'a perturbé au début et puis finalement, j'ai tout de même réussi à m'attacher à cette fille qui deviendra femme à la fin de ce livre, et à sa famille. Même si j'ai aimé ce livre, il n'a pas autant retenti en moi comme d'autres livres de la littérature indienne tels que les romans d'Anita Nair par exemple.


Pour illustrer ce roman, j'ai eu envie de vous faire des chapatis qui apparaissent souvent dans cette histoire et puis finalement, je me suis tournée vers un riz coloré. (La recette vient du site 750g.fr) En effet, dans les restaurants indiens, j'ai beaucoup gouté aux différents riz. Ils ont des couleurs, des saveurs particulières et pourtant ce n'est que du riz. Donc voici cette recette toute simple.



Riz basmati coloré

Ingrédients (pour 2 personnes) :
 - 120 g de riz basmati
 - 180 g d'eau
 - 1 cuillère à café de curcuma
 - sel  

Laver votre riz basmati dans un premier temps pour retirer l'amidon dans un saladier, puis égouttez. Dans un petit verre d'eau, versez le curcuma et mélangez. Puis dans une casserole, versez le riz et l'eau, Celle ci doit être froide. Ajoutez le mélange à base de curcuma et mélangez encore. 

Démarrez la cuisson à feu doux. Couvrez et laisser cuire environ 17 minutes.  Une fois la cuisson terminée,  mettez hors du feu la casserole et laissez pendant quelques minutes reposer. Vous pouvez ensuite servir votre riz qui pourra accompagner moult plats indiens ou simplement quelques légumes.


jeudi 21 juin 2018

Cuillère en bois et Marque Page a un an ! 🎂






Il y a un an, je publiais mon premier article. J'en suis un an plus tard à mon 46e. Que de chemin parcouru et c'est la même chose dans ma vie personnelle et professionnelle.

J'ai commencé ce blog, j'étais au chômage, je m'ennuyais chez moi, je voulais avoir un projet bien à moi. Et très vite ma vie professionnelle m'a rattrapé et j'ai du apprendre à concilier mon travail, ma vie perso et ce blog. Je ne vous cache pas qu'il y a des semaines où c'est compliqué, c'est pour cela qu'il y a des semaines sans article. Je me met pas la pression. Je ne met pas dans l'objectif d'être professionnelle. J'ai déjà un travail qui me convient et me passionne. La lecture et la cuisine pour moi doivent rester un hobby, un plaisir tout comme ce blog. 

J'ai été ravie de partager mes coups de cœur (Manderley For ever, Demain, L'empreinte de toute chose), mes livres préférés avec vous comme par exemple Jane Eyre.
J'ai pu également exposer mon point de vue et semer des graines comme j'aime le faire dans mon travail. Je vous ai fait part de mon féminisme, mon végétarisme, mais dans le respect des autres. Je peux comprendre que tout le monde ne partage mes idées, et je vous ai même partager ma recette de flamkuchette version végétarienne et classique puisque je fais les deux quand je reçois. Et finalement, mon viendard d'homme préfère la version végétarienne ! Quelques fois mes graines poussent et donnent de fabuleuses plantes !

Je vous ai aussi parlé de mes envies de voyages. La Moldavie m'a donné envie de découvrir d'autres pays de l'est, l'ex-URSS et ses vestiges du communisme. L'un de mes articles a même été mis en avant sur Hellocoton. D'ailleurs, je trouve toujours étonnant que certains articles plaisent plus que d'autres. Ce ne sont pas toujours ceux auxquels que je pensais. Un de mes articles le plus vu concerne un petit roman espagnol La maison en chocolat qui étonnement a été partagé sur Facebook et a été beaucoup lu dans les pays hispaniques.

Je suis heureuse aussi de n'avoir eu que des retours bienveillants et plutôt enthousiaste à propos de mon blog, et de ce que j'écrivais. Cela m'encourage à continuer.

Pour cette nouvelle année bloguesque, j'ai plein d'envies et d'inspirations : le moyen âge, sa cuisine et des livres traitant de cette période, ma passion pour la littérature indienne et bien évidement pour sa gastronomie. J'ai envie de vous partager davantage de recettes pour des apéros, des petits déjeuners, choses que je n'ai pas trop faites cette année.



J'ai aussi envie d'apprendre à crocheter des marques pages. J'en ai épinglé plein dans mon pinterest. Ils sont vraiment fabuleux. J'ai envie de pyrograver des cuillères en bois et de vous montrer mes œuvres.

Et puis j'ai aussi envie de laisser la place au hasard. Il m'a emmené sur des chemins intéressants cette année, je compte sur lui pour m'en faire découvrir d'autres.

Si vous souhaitez la recette de ce fabuleux clafoutis aux cerises, je vous invite à regarder celui aux fraises, et à remplacer ces dernières par des cerises. Dans cette recette, j'ai laissé les noyaux. Il parait que cela donne plus de goût.


jeudi 14 juin 2018

Histoire de femmes Ouessantines

Oussantines de Weber-nicoby

 


Ce livre fait parti de ceux qui j'ai choisi par rapport à la couverture. J'aime les phares, la mer, ça me rappelle les vacances, mais aussi l'époque où moi aussi je vivais au bord de la mer. Le second aspect qui m'a convaincu de le lire, c'est cette histoire de femmes. Je vous raconte tout de suite :

Une femme décide de changer de vie après une séparation. Pourquoi ne pas ouvrir des chambres d'hôtes sur l'île de Ouessant. Malgré l'avis contraire de sa mère et l'accueil glacial des habitants, elle persiste à vouloir habiter sur cette île. Néanmoins, une femme assez âgée vient à sa rencontre, elles papotent, Soazic fait visiter sa maison, puis brusquement, la vieille dame s'en va après avoir vu un livre.

Peu de temps après, celle ci décède, et dans son testament elle charge la nouvelle venue de trier sa maison : de garder ce qui l'intéresse et de jeter le reste. Cette mission intrigue tout le monde, comment est ce possible?  Elles ne connaissaient pas tant que ça. Pourquoi a-t-elle choisi une inconnu pour cette tâche ?  Bien vite Soazic découvrira ses secrets.


J'ai bien aimé ce roman graphique parce que l'auteur a su montrer l’atmosphère particulière de la vie sur une île, et l'histoire de Ouessant. J'ai appris beaucoup de choses et d'ailleurs les dernières pages sont consacrées à expliquer l'histoire de cette île, les coutumes, des évènements importants. L'Histoire montre également le rôle important des femmes à diverses époques, en effet, quand les hommes sont absents parce qu'ils sont en mer, à la guerre ou décédés, ce sont les femmes qui font tourner la maison, le village, le pays. Elles prennent de grandes décisions, on leur donne des pouvoirs importants.
Et puis l'histoire de ce roman graphique est assez original. Jamais, je n'aurai imaginé la vérité sur cette femme. Je trouve que Soazic est bien perspicace. A sa place, je serais encore en train de chercher ou de faire des crêpes pour mes hôtes.




C'est d'ailleurs ce que je vous propose : une recette de pâte à crêpe sucrée et bretonne. Ma mère les appelle des crêpes en carton. Rassurez vous amis bretons, cela n'a rien de négatif, puis qu'on les adore et on les dévore.

La pâte à crêpes sucrées et bretonnes


Ingrédients pour une dizaine de crêpes :

 - 250g de farine de froment ou de blé type 55 (C'est la même chose, j'ai au moins appris cela avec cet article)
 - 50g de beurre
 - 50cL de lait
 - 10 cL d'eau
 - 4 œufs
 - 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
 - 1 pincée de sel

Versez dans un saladier l'intégralité de la farine, le sucre et le sel. Mélangez. Petit à petit, ajoutez le lait puis l'eau tout en battant avec un fouet. Faites fondre le beurre, puis ajoutez le au mélange. Finissez par ajouter les quatre œufs.

Laissez la pâte se reposer au frais pendant 30 à 45 minutes.

Beurrez une poêle à crêpes, versez y un peu de pâte. Faites la cuire environ 2 min par face.

Dégustez avec de la confiture, de la vergeoise, ou de la pâte à tartiner au caramel beurre salé pour faire totalement breton.


jeudi 7 juin 2018

La simplicité d'une tomate farcie pour Françoise Héritier

Au gré des jours de Françoise Héritier

 


Je connaissais l'auteur de nom. Je n'ai jamais rien lu d'elle mais je savais qu'elle était féministe, c'est ce qui m'a attiré. Ce n'est pas un ouvrage traitant de la condition des femmes même si ce sujet est abordé. C'est un ouvrage un peu particulier, autobiographique, il fait suite au Sel de la vie écrit quelques années auparavant. Il est divisé en deux parties : de bric et de broc et façonnages. Dans la première partie, elle fait un inventaire de toutes les petites choses qui la définissent, qui font partie de sa vie qui font qu'elle est ce qu'elle est. C'est assez simple, on se reconnait parfois. Je vous cite quelques exemples pour le plaisir.

 "... se geler dans les Abribus, avoir du mal à détourner les yeux d'un beau profil, boire avec plaisir le potage du soir des Hôpitaux de Paris, pester en cherchant ses clés au fond du sac ..."

" ... taire obstinément un secret, retrouver un objet perdu depuis des lustres coquinement logé dans un endroit improbable, se précipiter aux toilettes après avoir été tenue sur le seuil de la porte par des visiteurs peu pressés de partir..." 

Elle y note des anecdotes, des remarques, elle parle aussi beaucoup de cinéma. Les références sont même notés à la fin du livre pour ceux qui aimerait se laisser tenter.


La partie Façonnages s'étale davantage sur des aspects de sa vie, des anecdotes plus développées. Elle y explique par exemple comment la vie a fait qu'elle devienne ethnologue, qu'elle passe une partie de sa vie en Afrique, qu'elle succède à Claude Lévi-Strauss au Collège de France mais aussi comment enfant elle a découvert ce qu'étaient les règles. Je parle évidement des menstrues. 

J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre. La partie De bric et de broc est assez rafraichissante. Cela donne l'envie de s'y mettre. C'est d'ailleurs ce qu'on fait une grande partie de ses lecteurs du Sel de la vie. Elle raconte au début de ce livre que de nombreuses personnes lui ont écrit pour lui montrer leurs résultats de l'exercice. De nombreux profs de français ont fait de même avec leurs classes. Ce livre leur est donc en partie destiné. Cet exercice montre aussi de façon rapide et efficace les changements de la société et les petites choses sur lesquels l'auteur peut s'attarder étonnée.

"... voir un homme jeune et trapu, crâne épais et rasé, mollets poilus, bermuda et rangers, pousser d'une main la voiture d'un bébé délicatement protégé du soleil par une mousseline, tenant de l'autre un cornet double de glace à la fraise et y observer quelques changements bénéfiques survenus dans les mœurs.."

Ces petites choses contrastent assez avec certaines anecdotes qu'elle a vécu où seule femme dans un monde d'homme, on lui demande de prendre en note le compte rendu de la réunion. On peut remarquer aussi ces changements et pas seulement sur les relations homme/femme quand elle évoque son enfance, la guerre. C'est une femme intéressante qui avec ce livre assez court (146 pages) j'ai appris à connaitre. Elle m'a donné envie de s'attarder davantage sur son travail et même sur son domaine d'étude. 

Et finalement, on se rend compte que même les grandes femmes de ce monde apprécient avant tout les petites choses de la vie, la simplicité.

"saliver devant des plats simples tels que de belles tomates farcies ou une brandade de morue ou un hachis parmentier fait maison"

Donc voici pour Françoise Héritier et vous une recette de tomate farcie végétarienne.


Tomate farcie végétarienne

Ingrédient :
 - une tomate à farcir
 - du gruyère rappé
 - un œuf
 - du thym
 - sel/poivre

Préchauffez le four à 150°C (th5). Coupez le chapeau de la tomate. Videz l'intérieur à l'aide d'une cuillère. Réservez le. Réalisez un petit tapis de gruyère rappé à l'intérieur de la tomate afin d'y glisser un œuf. Le jaune et le blanc. Salez, Poivrez, parsemez d'un peu de thym. Ajoutez encore un peu de Gruyère et couvrez la de son chapeau. Mettez la dans un plat, ajoutez la partie intérieur dedans, versez y un peu d'eau.
Enfournez pour une vingtaine de minutes.
Dégustez cette merveilleuse mais simplissime tomate farcie sur un lit de coquillettes (qui me rappelle mon enfance) ou de riz si vous préférez.