Mémoires d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir
En ce jour spécial consacré à la lutte contre les violences faites aux femmes, j'ai décidé de vous présenter une partie de l'autobiographie de Simone de Beauvoir, grande figure du féminisme.
En ce moment, les femmes parlent sur ce qu'elles vivent au quotidien, sur toutes les petites injustices liées à leur sexe, sur les violences qu'elles ont vécu et que certain-e-s minimisent. Quand on voit les chiffres sur le nombre de femmes qui ont subies en France des violences sexuelles, quand on voit le nombre de femmes qui meurent encore sous les coups de leurs maris, cette journée a encore sa place malheureusement. Il y a encore du boulot pour éveiller les consciences. Rien que cette semaine, j'ai été outrée par ce que j'ai entendu sur mon lieu de travail par des jeunes de 17 à 25 ans. "Oh si ta femme fait une bêtise, c'est normal que tu la frappes!" J'ai entendu des hommes mais aussi des jeunes femmes dirent ça ! "Les hommes sont faibles !" "Les filles qui mettent des jupes courtes cherchent le regard des hommes !" NON, ce n'est pas normal de frapper ta femme quoiqu'elle ait fait. Les filles en jupes ne cherchent pas forcément le regard des hommes, et les hommes ont la même libido que les femmes. On a tous des envies. Arrêtons de croire que les hommes ne peuvent pas se retenir. Ce n'est pas vrai.
Donc oui, il y a encore du boulot ! J'ai voulu donc revenir à la base du féminisme et comprendre comment la jeune Simone est devenue cette grande femme.
Dans les mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous raconte son enfance, son adolescence, ses études. D'une petite fille modèle qui rêvait de finir dans un couvent, elle deviendra une brillante adolescente refusant la religion et les opinions de ses parents. Elle refuse qu'on lui dicte sa conduite, et ses idées. Elle se nourrit de livres, de romans, de philosophie, de ses amitiés avec Zaza et d'autres amis qu'elle rencontrera à la Sorbonne, de son amour pour Jacques.
On y voit les débuts de son féminisme. Il y a un passage intéressant où elle écrit que son père n'est pas féministe, qu'elle se fout du droit de vote des femmes mais que le combat pour la légalisation de l'IVG est important pour elle. Elle ne se voit pas mère mais veut avoir une place dans la société. Elle veut être utile, et laisser une trace par des écrits, par l'enseignement. Elle pense bien évidement que le mariage n'est pas un but en soi même si elle rêve d'amour. On la connait aussi beaucoup pour avoir été la compagne de Jean-Paul Sarte. Celui n'apparait qu'à la fin mais on comprend pourquoi elle l'a choisi pour partager sa vie. Elle avait besoin de quelqu'un pour qui elle avait de l'admiration et qui partageait ses idées. Il remplissait les deux conditions.
J'ai beaucoup aimé ce livre parce que je me suis reconnue en elle. Je trouve que cela fait un peu prétentieux mais c'est ce que je ressens. Comme elle, les livres ont toujours eu une grande importance pour moi et m'ont beaucoup apporté. J'ai beaucoup appris d'eux. Je me suis aussi construite contre une partie de ma famille et je dirais justement que c'est grâce aux livres. Ils ont nourri mes réflexions. Elle donne d'ailleurs beaucoup de références d’œuvres littéraires qu'elle a lu, qu'elle a apprécié.
Je comprend mieux après la lecture de cette partie de sa biographie comme elle est devenue cette grande femme, comment elle s'est émancipé de son milieu, de sa famille pour devenir ce qu'elle avait envie d'être. Ce livre m'a donné envie de lire la suite de sa biographie : La force de l'âge et la force des choses. Et puis, il y a les deux tomes du Deuxième sexe qui m'attendent sagement dans ma bibliothèque.
Le féminisme pose la question de la place de la femme dans la société et dans le foyer. Est-elle encore dans la cuisine ? Effectivement, ça peut paraitre étrange de parler féminisme et ensuite vous donner une recette de cuisine. J'ai envie de dire : et si ça vous fait plaisir de cuisiner, pourquoi s'empêcher de le faire ? Pourquoi s'empêcher de faire quelque chose que l'on aime ? On peut être féministe, aimer cuisiner et mettre des robes, comme on peut aimer mettre des smoking et avoir une place importante dans une entreprise du CAC 40.
Donc cette semaine, j'ai décidé de vous partager une recette toute simple : des tartines façon flammekueche.
Tartines façon flammekueche
Ingrédients :
- Quelques tranches de pain de mie
- crème fraîche
- un petit oignon
- 3 champignons de paris
- Gruyère râpé
- Quelques feuilles de salades + assaisonnement à votre goût
Préchauffez le four à 180°C (th7). Étalez de la crème fraîche sur vos tranches de pain de mie.
Émincez votre oignon finement ainsi que vos champignons de Paris. Répartissez vos émincés d'oignon sur les tranches de pain de mie, puis les champignons.
Saupoudrez le gruyère râpé sur les tranches puis enfournez pour 5 min.
Servez vos tartines avec quelques tranches de salade assaisonné à votre goût.
Je vais également lire ce livre (dont j'ai entendu beaucoup de bien naturellement, j'avoue ne jamais avoir lu Simone de Beauvoir)
RépondreSupprimerJe suis assez choquée par les phrases que tu as cité en début d'articles et dit par des jeunes gens cela me choque encore plus.
C'était la première fois aussi que je lisais Simone de Beauvoir.
RépondreSupprimerMalheureusement, le féminisme, et l'égalité Homme-Femme ne vont pas de soi. Ces derniers temps dans mon nouveau boulot (Je suis formatrice et je fais pas mal d'interventions sur les discriminations), j'ai entendu beaucoup de jeunes gens exprimer leur homophobie, leur sexisme. Cette semaine, ça a été le pompon avec cette phrase cautionnant la violence conjugale.