jeudi 19 juillet 2018

Moyen Âge, Ken Follet Partie 1 : Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre de Ken Follet

 



Dans l'article des un an du blog, je vous avez promis de vous parler un peu du moyen âge. J'aime bien pendant mes vacances me déconnecter totalement et ce qui me permet d'y arriver ce sont les romans historiques. J'ai découvert celui là l'été de mes vacances de PACS. Je vais donc vous présenter ce premier tome de la trilogie.  Il est assez conséquent : 1050 pages. Ce pavé est donc parfait pour les vacances, il nous plonge dans un autre monde. Cette trilogie tourne autour de la cathédrale de Kingsbridge en Angleterre et le premier tome autour de sa construction.

Cette épopée nous fait suivre la vie et les moult péripéties de différents personnages :
 - La famille de Tom le bâtisseur
 - Ellen et son fils Jack
 - Aliena, fille du comte de Shiring et son frère Richard
 - Le Prieur Philip
 - Waleran Bigod
 - William Hamleigh

Deux camps s'affrontent à travers la construction de la cathédrale, la possession du comté de Shiring et la guerre civile.
On rencontre au début de ce roman, Tom construisant la nouvelle demeure de William Hamleigh. Il est pauvre et vit de petits chantiers alors que William convoite Aliena, la fille du comte de Shiring mais cette dernière a refusé de l'épouser. Il renvoie Tom de la construction de la maison alors même que sa femme est prête à accoucher. Celle ci mourra en couche obligeant la famille à abandonner le bébé. Ce même jour, ils rencontreront Ellen et son fils. C'est une femme particulière, elle sait lire et pourtant préfère vivre dans la forêt.
Aliena sera déshérité après la mort de son père et ce sera le début de l’affrontement avec la famille Hamleigh qui fera tout pour se mettre en travers de son chemin. Elle retournera en bas de l'échelle et deviendra une commerçante sur le marché de la laine.
Le Prieur Philip arrivera pendant cette période trouble à Kingsbridge et rêve d'en faire une cité fleurissante avec une belle cathédrale. Tout ne se passera pas comme il l'imagine.



Les vies de ces personnages sont imbriquées. On vit avec eux, on est pris par leurs buts, leurs motivations. On souffre avec eux pendant toutes les épreuves et les embuches qu'ils peuvent rencontrer. On se dit que jamais cette histoire ne finira tant le camps adverse est imaginatif et pourtant les pages défilent, on passe un très bon moment dans la lecture de cette épopée. Jamais, je n'ai lu un livre aussi gros, aussi rapidement ! Il est vraiment prenant, et la période des vacances est vraiment idéale pour se plonger à corps perdu dans cette lecture.

J'ai adoré les personnages d'Ellen, d'Aliena et de Jack, le fils d'Ellen qui vont vraiment au bout des choses et ont une force exemplaire. Même si la cathédrale de Kingsbridge n'existe pas, on perçoit bien les heures et les heures de recherche de l'auteur. Ce roman est assez bien documenté et donne vraiment l'impression d'être au moyen-âge. J'ai beaucoup apprécié également la mini série. Jack est joué par Eddie Redmayne, ce qui rajoute un charme certain à cette histoire. Bien évidement, regardez la série avant de lire le livre sinon vous serez déçu. Tout les petits détails présents dans ce pavé ne peuvent pas figurer dans cette série, ce qui est bien dommage.

Vous pouvez ensuite continuer de vivre au moyen-âge pendant le temps de la lecture en préparant cette recette de rissoles à jour de poisson ou en participant à l'une des nombreuses fêtes médiévales ayant lieu en France ou à l'étranger tout l'été.



Rissoles à jour de poisson

Ingrédients :

 - 500g de farine
 - 125g de beurre
 - 1/2 verre d'huile
 - 1/2 cuillère à café de sel
 - un peu d'eau ou de lait
 - Fruits de garde : raisin secs, pruneaux, figues sèches, noisettes, amandes, noix... 
 - 4 pommes
 - un peu de miel
 - Les épices que vous préférez : cannelle, muscade, gingembre ...

Mélangez l'ensemble des ingrédients afin de former une sorte de pâte peu grasse.
Pour la farce, hachez les fruits secs. J'ai choisi pour cette recette des raisins secs et des noisettes. Ajoutez les pommes rappées, puis le miel et les épices que vous avez choisies.
Étalez la pâte pour qu'elle soit assez fine et déposez-y en des petits tas votre farce sur la moitié de la pâte. Humectez votre pâte à l'endroit de la découpe et déposez y la deuxième moitié. Cela doit former un chausson, vous pouvez aussi opter pour la méthode du pliage.
Faites cuire vos rissoles dans un four préalablement préchauffé à 200°C (th7) pendant environ 20 min.
Laissez refroidir avant de déguster. 

vendredi 13 juillet 2018

Expatriation en Australie, l'histoire d'une Coréenne

Parce que je déteste la Corée de CHANG Kang-myoung




 
L'été est propice au changement, d'habitudes, de vie. C'est dans cette période où j'ai pris des décisions radicales comme mon végétarisme par exemple. C'est aussi une période pour voyager donc même si vous restez dans votre jardin, allongé dans l'herbe avec un bon roman, j'ai envie de vous faire voyager. Je vous conseille donc Parce que je déteste la Corée.

Ce roman a un début très prometteur. Dés les premières pages, la narratrice tue le père, la mère et le petit ami. Ceci est une métaphore mais son départ semble dévastateur et est une véritable rébellion envers sa famille, son pays, et tout ce qui s'y rapproche. Elle nous montre par certains retour dans le passé pourquoi la vie en Corée ne lui convenait plus. Elle n'avait pas envie de se retrouver dans le moule de la vie parfaite des coréens. Alors elle a dit Fuck je me casse en Australie. Elle partira contre l'avis de tous. Elle tombera sur des gens comme elle : des coréens venus pour apprendre l'anglais, étudier, voyager, ou s'expatrier. Et comme en Corée, elle se retrouvera confronté à ce système de classes sociales avec les expatriés coréens alors qu'en Australie, les différences ne sont pas si flagrantes.

Elle racontera également les différentes rencontres amoureuses, amicales qu'elle fera. Cela la mènera dans des situations intéressantes : des rencontres avec la justice, des aventurières américaines, des propositions de mariages.  



J'ai bien aimé lire ce roman, le début est très accrocheur, et on s'attache vite à cette jeune personne rebelle. Je me suis un peu reconnue dans cette volonté de ne pas rentrer dans le moule, et de refuser les jugements que les autres portent sur notre façon de vivre. Et comme elle, je pense également que le boulot n'est pas tout dans une vie même si c'est important d'y être bien. Je suis parfois aussi restée sur ma faim, il m'a manqué quelques détails. L'histoire se déroule sur plusieurs années mais il y assurément plein d'histoires cocasses qui n'ont pas été écrites.

Il me reste un petit mystère à résoudre sur ce livre. L'auteur est journaliste et écrit sur des phénomènes de société, je me demande s'il s'est inspiré dans un ancien amour pour ce roman puisque le petit ami du personnage principale érudit pour devenir journaliste. Si vous avez la réponse, je suis preneuse.

Dans le roman, beaucoup de plat sont évoqués mais beaucoup avec de la viande. A un moment, elle commande une pizza à la patate douce donc je vais vous partager la mienne.

Pizza à la patate douce

Ingrédients :
 - une pâte à pizza
 - une patate douce
 - une boule de mozzarella
 - du parmesan
 - Le zeste d'un citron

Coupez en fines rondelles la patate douce préalablement lavée et épluchée. Dans une casserole d'eau bouillante, plongez les rondelles de patate douce et laissez cuire 5 minutes.
Préchauffez le four à 180°C. Sur une plaque de four, placez la pâte à pizza, saupoudrez la généreusement de parmesan rappé, puis déposez y les rondelles de patate douce. Coupez la boule de mozzarella en morceau et placez les sur la pizza. Zestez finement un citron et parsemez les sur cette pizza. Enfournez la et laissez la cuire pendant 12 minutes.

Dégustez avec de la salade de roquette. 

 

jeudi 5 juillet 2018

Le rêve le plus doux

Le rêve le plus doux de Doris Lessing

 



Doris Lessing fait partie des rares femmes à avoir obtenu un prix Nobel de littérature. C'est une bonne raison de se plonger dans son œuvre. J'ai déjà lu parmi ses écrits une nouvelle appelée Les Grand mères qui était très intéressante et avant de me plonger dans son roman le plus connu et le plus adoré Les carnets d'or, j'ai décidé de m'attaquer au Rêve le plus doux.

A travers l'histoire d'une famille, de trois femmes : Julia, Frances et Sylvia, Doris Lessing nous plonge dans l'histoire du XXe siècle. Les années 60 sont le pivot de cette histoire puisque les protagonistes habitent sous un même toit : la maison familiale de Julia.

Julia, la mère de Johnny, invite sous son toit Frances, sa belle-fille alors abandonnée avec ses deux garçons par Johnny, éternel militant communiste. Frances, mère courage, abandonne ses rêves de théâtre pour travailler dur afin de nourrir ses fils, et leur offrir le meilleur. Elle accueillera aussi moult brebis abandonnées, des amis de ses fils, mais pas seulement. Johnny, même s'il ne participe pas à la vie des garçons, est toujours présent pour leur offrir des discours militants, se mettre à la table familiale, éblouir les invités présents du jour. Il demandera à sa famille d'accueillir par la suite Sylvia, la fille de sa nouvelle femme.



Dés les premières pages, j'ai pris pitié de Frances puis je l'ai détesté parce que pour moi elle se laisse marcher sur les pieds par son mari. J'ai eu l'impression qu'elle acceptait tout de lui et même d'accueillir la fille de sa nouvelle femme. Ce qui est pour moi impensable. J'ai détesté Johnny qui pour moi est typiquement le gars qui ne devrait pas avoir de famille, puisqu'il n'est pas responsable. Il cherche une femme comme lui, puis quand elle montre des signes de faiblesse l'abandonne. Et pourtant, il s'accroche. Je l'ai trouvé aussi arrogant envers sa mère, ses différentes femmes, ses fils et puis vers la fin du roman j'ai eu pitié de lui et j'ai aimé Frances. J'ai beaucoup aimé Sylvia aussi qui choisira une voie atypique et pourtant assez similaire en certains points à celle de son beau père.

J'ai aimé les deux garçons qui ont souffert mais pourtant ont eu le courage de se rebeller et puis je n'ai pas forcément aimé leur choix de vie. J'ai eu l'impression qu'ils aimaient souffrir. Et puis Julia, mère, grand-mère, chef de tribu qui a eu un parcours impressionnant, qui n'a pas mis de côté sa vie de femme même si elle a du réparer les fautes de son fils et prendre des responsabilités qui n'étaient pas les siennes.

J'ai aimé le lien qui continuera à exister entre ces personnages pendant des décennies et tout autour de la planète. J'ai aimé cette diversité des parcours de ces personnages, ils ont le pouvoir de changer, de se mettre un coup de pied aux fesses pour avancer dans la vie.

Pour résumer, j'ai adoré ce roman. Les personnages sont loin d'être lisses, ils sont travaillés, intéressants. J'ai beaucoup aimé leur façon d'évoluer à travers les époques. J'ai beaucoup aimé avoir leurs visions des différents évènements de ce siècle : les différentes guerres, la violence des régimes soviétiques, la prise de pouvoir des dirigeants africains, l'apparition du SIDA ... J'ai hâte de découvrir la suite de son œuvre et de vous partager mes lectures.

Je vous ai parlé des grandes tablées de Frances et pour faire manger Sylvia, elle était obligé de cuisiner des pommes de terre. Donc je vais vous partager une recette de pomme de terre à la suédoise version végétarienne. Si vous aussi, vous adorez les pommes de terre, vous pouvez cliquez ici, ou .


Pomme de terre à la suédoise version végétarienne

Ingrédients :
 - 2 pommes de terre par personne
 - huile d'olive
 - herbe de Provence
 - Sel Poivre
 - Chaussé aux Moines (Je sais que le Chaussé aux moines n'est pas très suédois mais vous devriez le découvrir fondu, c'est exquis)

Préchauffez le four à 200°C. Lavez, épluchez les pommes de terre. Coupez dans le sens de la longueur partiellement les pommes de terre. Elles ne doivent pas être coupées en rondelles mais les entailles doivent être assez grandes pour accueillir le fromage. 

Huilez, salez, poivrez, assaisonnez puis déposez vos pommes de terre au four pendant 30 min. Sortez les ensuite lorsqu'elles sont cuites (vérifiez la cuisson à l'aide d'un couteau) afin d'y déposer le fromage dans les entailles puis enfournez encore quelques minutes afin de faire fondre ce fromage au cœur des pommes de terre.

Régalez vous.
 

jeudi 28 juin 2018

Direction l'Inde : famille juive indienne et riz coloré

La ville en ses murs de Esther David

 



Dans l'article anniversaire, je vous avais promis de vous parler de mon amour pour la littérature indienne. Cette passion a commencé suite à l'édition "Bombaysers de Lille" dans le cadre de Lille 3000. J'ai découvert la culture indienne, j'ai lu un, deux, plein de livres sur l'Inde. Je trouve ce pays fascinant. Cette grandeur, cette population, la spiritualité qu'a ce peuple. J'ai l'impression que le stress n'existe pas dans ce pays alors que les embouteillages sont bien plus énormes qu'en France. Et pourtant, il y a plein de choses qui devraient m'effrayer : la place de la femme, les inégalités qui existent entre castes, système qui normalement est aboli, la pollution, ...

Le livre que j'ai choisi de vous présenter aujourd'hui est assez particulier puisqu'il nous plonge dans une famille juive en Inde. On y fait la rencontre d'une fillette qui nous raconte la vie de son entourage : sa famille et ses amies. C'est l'occasion d'aborder pas mal de sujets propres à cette famille voire peut être aux juifs d'Inde : la place de la religion et des rites religieux dans la vie, la place des dieux indous qui bizarrement ont une place assez énorme dans cette famille qui n'est pas indouiste. On y aborde la nourriture comme dans tous les livres indiens.


Quand je vous dit que la littérature et la nourriture ont des liens ! Mais aussi les interdits alimentaires dus à la religion et les différences donc entre les plats de cette famille juive et des autres voisins n'appartenant à cette communauté. Cette fillette grandit entourée des ses oncles, tantes et cousins. Elle raconte ses ressentis à propos de sa mère qui travaille, de son père qui lui n'a pas d'activité, de cette pression que l'on met sur les femmes de sa famille pour effectuer des études et trouver un emploi. Sa grand mère décédée a aussi une grande place dans sa vie par son histoire mystérieuse. En effet, sa mère ne veut pas que son grand père lui raconte sa vie et sa mort.

Ce livre dans sa construction est assez particulier en effet, chaque chapitre est tourné autour d'un évènement important frappant cette famille. Il n'y a pas de narration linéaire et donc pas une histoire en tant que telle. Il y a plusieurs histoires et pourtant on suit la vie d'une héroïne. Cela m'a perturbé au début et puis finalement, j'ai tout de même réussi à m'attacher à cette fille qui deviendra femme à la fin de ce livre, et à sa famille. Même si j'ai aimé ce livre, il n'a pas autant retenti en moi comme d'autres livres de la littérature indienne tels que les romans d'Anita Nair par exemple.


Pour illustrer ce roman, j'ai eu envie de vous faire des chapatis qui apparaissent souvent dans cette histoire et puis finalement, je me suis tournée vers un riz coloré. (La recette vient du site 750g.fr) En effet, dans les restaurants indiens, j'ai beaucoup gouté aux différents riz. Ils ont des couleurs, des saveurs particulières et pourtant ce n'est que du riz. Donc voici cette recette toute simple.



Riz basmati coloré

Ingrédients (pour 2 personnes) :
 - 120 g de riz basmati
 - 180 g d'eau
 - 1 cuillère à café de curcuma
 - sel  

Laver votre riz basmati dans un premier temps pour retirer l'amidon dans un saladier, puis égouttez. Dans un petit verre d'eau, versez le curcuma et mélangez. Puis dans une casserole, versez le riz et l'eau, Celle ci doit être froide. Ajoutez le mélange à base de curcuma et mélangez encore. 

Démarrez la cuisson à feu doux. Couvrez et laisser cuire environ 17 minutes.  Une fois la cuisson terminée,  mettez hors du feu la casserole et laissez pendant quelques minutes reposer. Vous pouvez ensuite servir votre riz qui pourra accompagner moult plats indiens ou simplement quelques légumes.


jeudi 21 juin 2018

Cuillère en bois et Marque Page a un an ! 🎂






Il y a un an, je publiais mon premier article. J'en suis un an plus tard à mon 46e. Que de chemin parcouru et c'est la même chose dans ma vie personnelle et professionnelle.

J'ai commencé ce blog, j'étais au chômage, je m'ennuyais chez moi, je voulais avoir un projet bien à moi. Et très vite ma vie professionnelle m'a rattrapé et j'ai du apprendre à concilier mon travail, ma vie perso et ce blog. Je ne vous cache pas qu'il y a des semaines où c'est compliqué, c'est pour cela qu'il y a des semaines sans article. Je me met pas la pression. Je ne met pas dans l'objectif d'être professionnelle. J'ai déjà un travail qui me convient et me passionne. La lecture et la cuisine pour moi doivent rester un hobby, un plaisir tout comme ce blog. 

J'ai été ravie de partager mes coups de cœur (Manderley For ever, Demain, L'empreinte de toute chose), mes livres préférés avec vous comme par exemple Jane Eyre.
J'ai pu également exposer mon point de vue et semer des graines comme j'aime le faire dans mon travail. Je vous ai fait part de mon féminisme, mon végétarisme, mais dans le respect des autres. Je peux comprendre que tout le monde ne partage mes idées, et je vous ai même partager ma recette de flamkuchette version végétarienne et classique puisque je fais les deux quand je reçois. Et finalement, mon viendard d'homme préfère la version végétarienne ! Quelques fois mes graines poussent et donnent de fabuleuses plantes !

Je vous ai aussi parlé de mes envies de voyages. La Moldavie m'a donné envie de découvrir d'autres pays de l'est, l'ex-URSS et ses vestiges du communisme. L'un de mes articles a même été mis en avant sur Hellocoton. D'ailleurs, je trouve toujours étonnant que certains articles plaisent plus que d'autres. Ce ne sont pas toujours ceux auxquels que je pensais. Un de mes articles le plus vu concerne un petit roman espagnol La maison en chocolat qui étonnement a été partagé sur Facebook et a été beaucoup lu dans les pays hispaniques.

Je suis heureuse aussi de n'avoir eu que des retours bienveillants et plutôt enthousiaste à propos de mon blog, et de ce que j'écrivais. Cela m'encourage à continuer.

Pour cette nouvelle année bloguesque, j'ai plein d'envies et d'inspirations : le moyen âge, sa cuisine et des livres traitant de cette période, ma passion pour la littérature indienne et bien évidement pour sa gastronomie. J'ai envie de vous partager davantage de recettes pour des apéros, des petits déjeuners, choses que je n'ai pas trop faites cette année.



J'ai aussi envie d'apprendre à crocheter des marques pages. J'en ai épinglé plein dans mon pinterest. Ils sont vraiment fabuleux. J'ai envie de pyrograver des cuillères en bois et de vous montrer mes œuvres.

Et puis j'ai aussi envie de laisser la place au hasard. Il m'a emmené sur des chemins intéressants cette année, je compte sur lui pour m'en faire découvrir d'autres.

Si vous souhaitez la recette de ce fabuleux clafoutis aux cerises, je vous invite à regarder celui aux fraises, et à remplacer ces dernières par des cerises. Dans cette recette, j'ai laissé les noyaux. Il parait que cela donne plus de goût.


jeudi 14 juin 2018

Histoire de femmes Ouessantines

Oussantines de Weber-nicoby

 


Ce livre fait parti de ceux qui j'ai choisi par rapport à la couverture. J'aime les phares, la mer, ça me rappelle les vacances, mais aussi l'époque où moi aussi je vivais au bord de la mer. Le second aspect qui m'a convaincu de le lire, c'est cette histoire de femmes. Je vous raconte tout de suite :

Une femme décide de changer de vie après une séparation. Pourquoi ne pas ouvrir des chambres d'hôtes sur l'île de Ouessant. Malgré l'avis contraire de sa mère et l'accueil glacial des habitants, elle persiste à vouloir habiter sur cette île. Néanmoins, une femme assez âgée vient à sa rencontre, elles papotent, Soazic fait visiter sa maison, puis brusquement, la vieille dame s'en va après avoir vu un livre.

Peu de temps après, celle ci décède, et dans son testament elle charge la nouvelle venue de trier sa maison : de garder ce qui l'intéresse et de jeter le reste. Cette mission intrigue tout le monde, comment est ce possible?  Elles ne connaissaient pas tant que ça. Pourquoi a-t-elle choisi une inconnu pour cette tâche ?  Bien vite Soazic découvrira ses secrets.


J'ai bien aimé ce roman graphique parce que l'auteur a su montrer l’atmosphère particulière de la vie sur une île, et l'histoire de Ouessant. J'ai appris beaucoup de choses et d'ailleurs les dernières pages sont consacrées à expliquer l'histoire de cette île, les coutumes, des évènements importants. L'Histoire montre également le rôle important des femmes à diverses époques, en effet, quand les hommes sont absents parce qu'ils sont en mer, à la guerre ou décédés, ce sont les femmes qui font tourner la maison, le village, le pays. Elles prennent de grandes décisions, on leur donne des pouvoirs importants.
Et puis l'histoire de ce roman graphique est assez original. Jamais, je n'aurai imaginé la vérité sur cette femme. Je trouve que Soazic est bien perspicace. A sa place, je serais encore en train de chercher ou de faire des crêpes pour mes hôtes.




C'est d'ailleurs ce que je vous propose : une recette de pâte à crêpe sucrée et bretonne. Ma mère les appelle des crêpes en carton. Rassurez vous amis bretons, cela n'a rien de négatif, puis qu'on les adore et on les dévore.

La pâte à crêpes sucrées et bretonnes


Ingrédients pour une dizaine de crêpes :

 - 250g de farine de froment ou de blé type 55 (C'est la même chose, j'ai au moins appris cela avec cet article)
 - 50g de beurre
 - 50cL de lait
 - 10 cL d'eau
 - 4 œufs
 - 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
 - 1 pincée de sel

Versez dans un saladier l'intégralité de la farine, le sucre et le sel. Mélangez. Petit à petit, ajoutez le lait puis l'eau tout en battant avec un fouet. Faites fondre le beurre, puis ajoutez le au mélange. Finissez par ajouter les quatre œufs.

Laissez la pâte se reposer au frais pendant 30 à 45 minutes.

Beurrez une poêle à crêpes, versez y un peu de pâte. Faites la cuire environ 2 min par face.

Dégustez avec de la confiture, de la vergeoise, ou de la pâte à tartiner au caramel beurre salé pour faire totalement breton.


jeudi 7 juin 2018

La simplicité d'une tomate farcie pour Françoise Héritier

Au gré des jours de Françoise Héritier

 


Je connaissais l'auteur de nom. Je n'ai jamais rien lu d'elle mais je savais qu'elle était féministe, c'est ce qui m'a attiré. Ce n'est pas un ouvrage traitant de la condition des femmes même si ce sujet est abordé. C'est un ouvrage un peu particulier, autobiographique, il fait suite au Sel de la vie écrit quelques années auparavant. Il est divisé en deux parties : de bric et de broc et façonnages. Dans la première partie, elle fait un inventaire de toutes les petites choses qui la définissent, qui font partie de sa vie qui font qu'elle est ce qu'elle est. C'est assez simple, on se reconnait parfois. Je vous cite quelques exemples pour le plaisir.

 "... se geler dans les Abribus, avoir du mal à détourner les yeux d'un beau profil, boire avec plaisir le potage du soir des Hôpitaux de Paris, pester en cherchant ses clés au fond du sac ..."

" ... taire obstinément un secret, retrouver un objet perdu depuis des lustres coquinement logé dans un endroit improbable, se précipiter aux toilettes après avoir été tenue sur le seuil de la porte par des visiteurs peu pressés de partir..." 

Elle y note des anecdotes, des remarques, elle parle aussi beaucoup de cinéma. Les références sont même notés à la fin du livre pour ceux qui aimerait se laisser tenter.


La partie Façonnages s'étale davantage sur des aspects de sa vie, des anecdotes plus développées. Elle y explique par exemple comment la vie a fait qu'elle devienne ethnologue, qu'elle passe une partie de sa vie en Afrique, qu'elle succède à Claude Lévi-Strauss au Collège de France mais aussi comment enfant elle a découvert ce qu'étaient les règles. Je parle évidement des menstrues. 

J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre. La partie De bric et de broc est assez rafraichissante. Cela donne l'envie de s'y mettre. C'est d'ailleurs ce qu'on fait une grande partie de ses lecteurs du Sel de la vie. Elle raconte au début de ce livre que de nombreuses personnes lui ont écrit pour lui montrer leurs résultats de l'exercice. De nombreux profs de français ont fait de même avec leurs classes. Ce livre leur est donc en partie destiné. Cet exercice montre aussi de façon rapide et efficace les changements de la société et les petites choses sur lesquels l'auteur peut s'attarder étonnée.

"... voir un homme jeune et trapu, crâne épais et rasé, mollets poilus, bermuda et rangers, pousser d'une main la voiture d'un bébé délicatement protégé du soleil par une mousseline, tenant de l'autre un cornet double de glace à la fraise et y observer quelques changements bénéfiques survenus dans les mœurs.."

Ces petites choses contrastent assez avec certaines anecdotes qu'elle a vécu où seule femme dans un monde d'homme, on lui demande de prendre en note le compte rendu de la réunion. On peut remarquer aussi ces changements et pas seulement sur les relations homme/femme quand elle évoque son enfance, la guerre. C'est une femme intéressante qui avec ce livre assez court (146 pages) j'ai appris à connaitre. Elle m'a donné envie de s'attarder davantage sur son travail et même sur son domaine d'étude. 

Et finalement, on se rend compte que même les grandes femmes de ce monde apprécient avant tout les petites choses de la vie, la simplicité.

"saliver devant des plats simples tels que de belles tomates farcies ou une brandade de morue ou un hachis parmentier fait maison"

Donc voici pour Françoise Héritier et vous une recette de tomate farcie végétarienne.


Tomate farcie végétarienne

Ingrédient :
 - une tomate à farcir
 - du gruyère rappé
 - un œuf
 - du thym
 - sel/poivre

Préchauffez le four à 150°C (th5). Coupez le chapeau de la tomate. Videz l'intérieur à l'aide d'une cuillère. Réservez le. Réalisez un petit tapis de gruyère rappé à l'intérieur de la tomate afin d'y glisser un œuf. Le jaune et le blanc. Salez, Poivrez, parsemez d'un peu de thym. Ajoutez encore un peu de Gruyère et couvrez la de son chapeau. Mettez la dans un plat, ajoutez la partie intérieur dedans, versez y un peu d'eau.
Enfournez pour une vingtaine de minutes.
Dégustez cette merveilleuse mais simplissime tomate farcie sur un lit de coquillettes (qui me rappelle mon enfance) ou de riz si vous préférez.