Le rêve le plus doux de Doris Lessing
Doris Lessing fait partie des rares femmes à avoir obtenu un prix Nobel de littérature. C'est une bonne raison de se plonger dans son œuvre. J'ai déjà lu parmi ses écrits une nouvelle appelée Les Grand mères qui était très intéressante et avant de me plonger dans son roman le plus connu et le plus adoré Les carnets d'or, j'ai décidé de m'attaquer au Rêve le plus doux.
A travers l'histoire d'une famille, de trois femmes : Julia, Frances et Sylvia, Doris Lessing nous plonge dans l'histoire du XXe siècle. Les années 60 sont le pivot de cette histoire puisque les protagonistes habitent sous un même toit : la maison familiale de Julia.
Julia, la mère de Johnny, invite sous son toit Frances, sa belle-fille alors abandonnée avec ses deux garçons par Johnny, éternel militant communiste. Frances, mère courage, abandonne ses rêves de théâtre pour travailler dur afin de nourrir ses fils, et leur offrir le meilleur. Elle accueillera aussi moult brebis abandonnées, des amis de ses fils, mais pas seulement. Johnny, même s'il ne participe pas à la vie des garçons, est toujours présent pour leur offrir des discours militants, se mettre à la table familiale, éblouir les invités présents du jour. Il demandera à sa famille d'accueillir par la suite Sylvia, la fille de sa nouvelle femme.
Dés les premières pages, j'ai pris pitié de Frances puis je l'ai détesté parce que pour moi elle se laisse marcher sur les pieds par son mari. J'ai eu l'impression qu'elle acceptait tout de lui et même d'accueillir la fille de sa nouvelle femme. Ce qui est pour moi impensable. J'ai détesté Johnny qui pour moi est typiquement le gars qui ne devrait pas avoir de famille, puisqu'il n'est pas responsable. Il cherche une femme comme lui, puis quand elle montre des signes de faiblesse l'abandonne. Et pourtant, il s'accroche. Je l'ai trouvé aussi arrogant envers sa mère, ses différentes femmes, ses fils et puis vers la fin du roman j'ai eu pitié de lui et j'ai aimé Frances. J'ai beaucoup aimé Sylvia aussi qui choisira une voie atypique et pourtant assez similaire en certains points à celle de son beau père.
J'ai aimé les deux garçons qui ont souffert mais pourtant ont eu le courage de se rebeller et puis je n'ai pas forcément aimé leur choix de vie. J'ai eu l'impression qu'ils aimaient souffrir. Et puis Julia, mère, grand-mère, chef de tribu qui a eu un parcours impressionnant, qui n'a pas mis de côté sa vie de femme même si elle a du réparer les fautes de son fils et prendre des responsabilités qui n'étaient pas les siennes.
J'ai aimé le lien qui continuera à exister entre ces personnages pendant des décennies et tout autour de la planète. J'ai aimé cette diversité des parcours de ces personnages, ils ont le pouvoir de changer, de se mettre un coup de pied aux fesses pour avancer dans la vie.
Pour résumer, j'ai adoré ce roman. Les personnages sont loin d'être lisses, ils sont travaillés, intéressants. J'ai beaucoup aimé leur façon d'évoluer à travers les époques. J'ai beaucoup aimé avoir leurs visions des différents évènements de ce siècle : les différentes guerres, la violence des régimes soviétiques, la prise de pouvoir des dirigeants africains, l'apparition du SIDA ... J'ai hâte de découvrir la suite de son œuvre et de vous partager mes lectures.
Je vous ai parlé des grandes tablées de Frances et pour faire manger Sylvia, elle était obligé de cuisiner des pommes de terre. Donc je vais vous partager une recette de pomme de terre à la suédoise version végétarienne. Si vous aussi, vous adorez les pommes de terre, vous pouvez cliquez ici, là ou là.
Pomme de terre à la suédoise version végétarienne
Ingrédients :
- 2 pommes de terre par personne
- huile d'olive
- herbe de Provence
- Sel Poivre
- Chaussé aux Moines (Je sais que le Chaussé aux moines n'est pas très suédois mais vous devriez le découvrir fondu, c'est exquis)
Préchauffez le four à 200°C. Lavez, épluchez les pommes de terre. Coupez dans le sens de la longueur partiellement les pommes de terre. Elles ne doivent pas être coupées en rondelles mais les entailles doivent être assez grandes pour accueillir le fromage.
Huilez, salez, poivrez, assaisonnez puis déposez vos pommes de terre au four pendant 30 min. Sortez les ensuite lorsqu'elles sont cuites (vérifiez la cuisson à l'aide d'un couteau) afin d'y déposer le fromage dans les entailles puis enfournez encore quelques minutes afin de faire fondre ce fromage au cœur des pommes de terre.
Régalez vous.
Ce que tu dis me fait un peu "peur" c'est des personnages que je risque moi aussi de détester à cause de leurs comportements. Pourtant, j'aimerais beaucoup découvrir cette auteure. Peut-être avec un autre titre !
RépondreSupprimerIl faut vraiment passer outre cette peur parce que c'est un bon roman. J'ai pour projet aussi de lire d'autres romans de cette auteure. Je n'en manquerai pas d'en parler ici.
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